Film
Des problèmes pour voir le film? Visionnez-le dans YouTube ou sur un ordinateur.
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Ce film porte sur le racisme subi par les peuples autochtones. S’il suscite des pensées ou des émotions négatives, visitez la page de soutien.
Durée
6 min 30 s
Langues
Anglais, français (sous-titres), ojibwé (sous-titres)
Options d’accessibilité
Transcription
Sous-titrage codé
Sous-titrage codé offert en français et en anglais
Dans les rues du centre-ville de Winnipeg, un artiste métis rend hommage à un Autochtone iconique en créant une grande murale à son effigie sur le côté d’un immeuble du quartier de la Bourse. Alors qu’un visage se révèle graduellement à chaque coup de pinceau, l’artiste se questionne sur le sort de cet homme et sur la façon dont ce sort s’inscrit dans la réalité actuelle des Autochtones.
Brian Sinclair est l’un des neuf enfants de Veronique Goosehead et d’Alfred Sinclair. Lorsqu’il était petit, il a habité dans le territoire de la Première Nation de Fort Alexandre avant de déménager à Powerview. Selon sa sœur, il était un enfant gentil, serviable et bon élève. À 8 ans, il a déménagé avec sa famille dans le quartier North End de Winnipeg, où il est demeuré par la suite.
Stephen Gladue est originaire de l’établissement métis de Fishing Lake, en Alberta. Ayant reçu une formation classique et technique de l’une des meilleures écoles d’art du Canada, il s’est donné pour mission de contribuer à l’avancement de l’art autochtone et est devenu l’un des créateurs de contenu autochtone les plus en vogue dans l’Ouest canadien. Résidant maintenant à Vancouver, en Colombie-Britannique, il se spécialise en animation et en effets visuels pour le cinéma, la télévision et les jeux vidéo. Son travail a été présenté sur le réseau CBC, dans des revues sur les graffitis et dans de nombreuses publications imprimées et numériques.
Visionnez le film en entier ou les histoires séparément
Texte à l’écran : Ce film décrit des événements perturbants et des traumatismes vécus par les peuples autochtones au Canada. Certaines scènes pourraient provoquer de puissantes émotions ou des pensées négatives. Vous trouverez une liste des services de soutien offerts à la fin du film et sur le site Web.
Le texte disparait lentement, ligne par ligne.
Texte à l’écran : Une production de BUILD. Films et de Networked Health, rendue possible grâce au financement et au soutien de l’Association médicale canadienne.
(The Unforgotten de Iskwe avec Tanya Tagaq)
L’arrière de la tête d’un homme qui regarde un rectangle de peinture blanche sur un mur de brique rouge à l’extérieur.
(Musique autochtone entraînante)
Le jeune homme, portant un chandail à capuchon rouge et des espadrilles blanches, marche lentement dans une ruelle.
Texte à l’écran : Âge adulte
♪ Nous sommes la guerre oubliée ♪
♪ Nous gardons la tête haute face à l’autre camp ♪
Winnipeg, Canada
- [Voix 1] On va déborder un peu de cette partie-ci.
Ici, c’est parfait. Mais comme ça ici ou comme ça.
- [Voix 2] OK, donc on suit la ligne?
- [Voix 1] Ouais.
♪ On chante : oh, oh, oh, oh ♪
Debout sur un échafaudage électrique, le jeune homme peint le mur de briques.
Il pulvérise de la peinture noire sur le blanc, traçant les contours d’un visage d’homme.
(Musique autochtone entraînante)
Le jeune homme s’éloigne du site, un harnais pendant à sa taille.
Plus tard, il ajoute des détails au visage, dont une moustache noire.
Texte à l’écran : Stephen Gladue, Muraliste
- [Stephen Gladue] Sa mort ne doit pas être vaine.
Elle s’inscrit dans l’Histoire.
Je crois qu’en montrant son visage, on attire l’attention sur la santé des Autochtones, sur notre bien-être, sur nos vies. Ça devient important.
C’est une œuvre très importante.
Des nuages noirs défilent.
(Musique autochtone s’intensifiant)
Stephen s’élève avec l’échafaudage électrique. Il continue de dessiner le visage avec de la peinture en aérosol. Assis sur le trottoir et toujours harnaché, il parle en regardant la murale.
- [Stephen] En montrant son visage comme ça, on va le faire connaître. Ça va sensibiliser les gens.
C’est la seule façon de changer les choses. Il faut d’abord que les gens le reconnaissent.
Un jeune homme prend une photo de la murale avec un téléphone.
(Sirènes)
Stephen poursuit son œuvre. Ses cheveux foncés descendent jusqu’à ses yeux.
- [Stephen] Ça fait quelque chose, être dans son quartier.
Beaucoup de gens passent par ici. Je dirais que 60 % d’entre eux savent exactement qui il est.
Il peint en blanc le foulard de l’homme.
- [Stephen] J’ai fait des recherches.
Il n’y a pas beaucoup de photos.
Il y a celle-là. Elle est en noir et blanc.
C’est une bonne photo.
Il regarde au loin vers… Qui sait?
Stephen descend de l’échafaudage.
Il verse de la peinture noire dans un bac rempli de peinture grise.
- [Stephen] J’ai décidé de le représenter comme s’il était en ville.
Les couleurs des ambulances, des voitures de police.
Un sentiment d’urgence. L’urgence évoquée par les gyrophares.
(Sirènes)
Il y a du jaune et du rouge dans le visage de l’homme.
- [Stephen] J’essaie de voir où je vais mettre les chiffres, où je vais mettre les heures.
Le nombre 34 est visible à la gauche du visage.
- [Stephen] Quand les gens passent ici, ils voient ces chiffres.
Ils se demandent ce qu’ils représentent.
« 34 heures » en haut complètement.
Et tout juste en dessous, je vais écrire « 45 ans ».
Scènes de vie urbaine où l’on voit entre autres un motel trois étoiles, un commerce dont l’enseigne dit « Nourriture et articles ménagers » et un pont bordé d’un grillage courbé. Stephen porte un harnais.
(Musique autochtone à son paroxysme)
Il se tient dans une allée. Il porte un chandail à capuchon rouge.
Il tient un contenant aérosol de peinture dans chaque main.
Il prend la pose avec un autre homme devant la murale. Ils sourient.
La murale terminée montre un Autochtone à la moustache foncée et aux cheveux courts foncés portant un foulard à carreaux.
Il est écrit 34 heures, 45 ans, 2002, 7, 2019, 11.
(Sirènes)
Texte à l’écran : En 2008, Brian Sinclair – un autochtone – s’est présenté à l’hôpital pour un problème de santé traitable
(Musique autochtone entraînante)
Il a attendu 34 heures dans la salle d’urgence, avant d’y décéder, faute de soins. Et ce, malgré les inquiétudes soulevées par les autres patients présents.
Il avait 45 ans.
Une enquête publique sur la mort de Brian Sinclair a été menée en 2014.
Sa famille s’est retirée de l’enquête en mentionnant le manque d’attention aux schémas de racisme systémique dans les soins de santé.
2019. Au Manitoba, l’espérance de vie des membres des Premières Nations est de 11 ans inférieure à celle des personnes non autochtones.
Citation à l’écran : « Ce portrait est si grand dans l’espoir que vous ne pourrez pas détourner le regard. » Fin de la citation. Huile sur pierre, 2020, S. Gladue.
Générique : Producteur délégué, Ewan Affleck; Réalisation, Christopher Paetkau; Coréalisation « Âge adulte », Adam Gualtieri, Chloe Ross-Rogerson; Création et scénario par Ewan Affleck, Christopher Paetkau, Chloe Ross-Rogerson, Adam Gualtieri, Stephen Gladue; Producteurs, Christopher Paetkau, Chloe Ross-Rogerson; Directeurs de création, Stephen Gladue, Jennifer Podemski; Directeur de la photographie, Adam Gualtieri; Directrice musicale, Leela Gilday; Montage, Adam Gualtieri; Muraliste, Stephen Gladue; Directrice de production, Chloe Ross-Rogerson; Conseiller principal de projet, Alika Lafontaine.
Mettant en vedette : Stephen Gladue
Titre du film – Devoir de mémoire [Traduction libre de « The Unforgotten »], gracieuseté de Iskwé.
Œuvres d’art créées par Stephen Gladue
Image murale inspirée d’une photographie, gracieuseté de Maurice Bruneau.
Remerciements particuliers à : L’équipe de l’Association médicale canadienne, Robert Sinclair et sa famille, Vilko Zbogar, Steve Loney, Karen Blondin Hall, Janelle Bruneau, Dana Francey, K.T.R. Investments Limited.
Transcriptions, Rev.com.
Traductions, Edgar.ca, Elizabeth Biscaye.
Musique : « The Unforgotten », écrit et interprété par Iskwë, Eddy Robinson, Tanya Tagaq, Dan General, Greg Giesbrecht, Joshua Banfield, Mary Ancheta et Melissa Bandura
Tourné en extérieur : Ce film a été réalisé sur les terres traditionnelles des Premières Nations, des Inuits et des Métis, qui adhèrent tous à des traités par lesquels ils ont accepté de partager ces terres avec les nouveaux arrivants dans ce qui deviendrait le Canada. Winnipeg, Manitoba – traité numéro 1
Texte à l’écran : Si ce film a provoqué chez vous de puissantes émotions ou des pensées négatives, vous pouvez obtenir de l’aide auprès des services suivants : Ligne de prévention du suicide ( 1 8 6 6 2 7 7 3 5 5 3), Ligne d’écoute d’espoir (1 8 5 5 2 4 2 3 3 1 0).
Une production de BUILD. Films et de Networked Health
© 2021 Association médicale canadienne
BUILD
Le film de ce site Web dépeint le racisme dont sont victimes les peuples autochtones. Il pourrait susciter des pensées ou des émotions très négatives.